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Trois fois rien
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Et moi, c'est à mon risque de peine que je connais ma joie.

Antoine de Saint-Exupéry, Sept lettres à Natalie Paley
28 novembre 2008

On peut être brillant(e) et dire des c-----ies plus grosses que soi...

Mince... La semaine touchait à sa fin, un week-end agréable s'annonçait... et on m'a soufflé d'acheter "Marianne". L'article annoncé "polémique" s'intitule "Quand l'écologie renvoie les femmes à la maison". (Déjà, le titre...) Un concentré de bêtises sur 5 pages, d'amalgames les plus douteux du genre "écologie=aliénation de la femme"... En guest-stars, Elisabeth Badinter et Eliette Abécassis. Impossible de tout résumer; je vous livre seulement cette citation de la première:

"L'allaitement, c'est l'assignation à résidence des femmes. C'est un retour au début du XXe siècle et une annihilation de tous les progrès réalisés depuis quarante ans. Au nom de quoi? D'un principe moral qui veut que l'on doive tout à l'enfant. Depuis la contraception, on fait un enfant quand on le désire, mais en contrepartie on lui doit tout. Et notamment d'accepter de vivre la vie de nos grand-mères au nom de son bien-être. L'allaitement ouvre sur une obligation de se soumettre à des pressions écologiques de plus en plus fortes. Couches lavables, refus des petits pots et de tout ce qui peut faciliter la vie des jeunes mères. L'artificiel est devenu diabolique."


Allez, pour ne pas faire de jaloux, un extrait de la deuxième:

"Allaiter, c'est un acte fondamental. Mais c'est aussi une aliénation totale qui, tout comme le dévouement exclusif à l'enfant, n'est absolument pas adaptée au monde moderne."


Ainsi nous devrions toutes courir travailler au motif que nos aînées se sont battues pour leur indépendance... Est-ce que l'aliénation n'est pas là: devoir se conformer à un modèle que l'on n'a pas choisi? Il me semble que la vraie liberté est d'avoir le choix, mais bon, ce que j'en dis......

Bref, pour 2,50 euros, j'en ai eu pour mon argent! A suivre car je n'ai pas envie d'en rester là...


Edit: Une réponse très bien faite (et tempérée, ce que je ne saurais pas faire!) à ce ramassis de sottises...

Et si ces extraits vous ont laissé sur votre faim, voici la version intégrale...

Quand_l_ecologie_renvoie_les_femmes_a_la_maison

Un grand merci au très réactif Dominique Le Houézec, qui a relayé notre indignation auprès de la CoFAM et de son président Marc Pilliot.

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Commentaires
M
Ah mais vous êtes de vieilles copines Elisabeth et toi ;-)))<br /> C'est lundi j'ai une tonne de boulot mais l'envie folle d'être dans mon jardin...Pétard pourquoi j'ai pas fait prof ???
E
Ah mais c'est pas parce qu'on n'y connaît rien qu'on doit fermer sa gueule!! Voire... c'est peut-être même le contraire dans notre profession! (cf d'autres âneries dites en d'autres temps par Messieurs Naouri et Rufo au sujet de l'allaitement...)
N
Sgloup! Mes poils se herissent! Comment peut-on se permettre d'employer un ton si tranchant dans un journal connu sur un sujet qu'à priori elles ne connaissent pas.
H
Hélas, le mot de la fin est difficile à trouver... Mais en regardant la "réponse" dont tu donnes le lien à la fin de ton petit mot , le résumé de tout ça, c'est bien que ces femmes se "trompent de combat". Malheureusement, la violence avec laquelle elles se battent ("régression, retour à l'âge de pierre", mais où va t'on?)peut faire des ravages, et en plus en paraissant dans une revue comme celle-là, elle peut toucher un grand nombre de personnes... Il faut espérer qu'il y ait d'autres réactions, pour tempérer ce point de vue. Il n'empêche, je n'ai pas l'impression d'être une femme "de cromagnon"! Et je fais la cuisine moi-même, avec des produits bio, voire du jardin: quelle horreur!
E
La maternité, toutes ces dames très inspirées (l'auteur de l'article est une femme) ont à l'évidence un petit problème avec!<br /> Je ne vous ai cité qu'un extrait, mais tout y passe: de l'"obligation d'allaiter"(oui! pauvres victimes de la dictature du maternage que nous sommes, sans même le soupçonner!) au "retour à l'âge de pierre", "une régression que les femmes vont payer cher", le retour aux "purées maison de grand-maman" (qui doit être le comble de la régression; on imagine comme on doit bien manger chez cette dame-là...). Bref! Une grande soupe bien indigeste comme je ne pensais même pas qu'il puisse encore en exister. Les excès du militantisme "pro-" ne sont rien comparés à ceux de l'"anti-"!<br /> Angela, je ne pense pas que ça soit une question de littérature, malheureusement... Comme dit la chanson, "quand on est con, on est con"!!<br /> (Le mot de la fin!)
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