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Et moi, c'est à mon risque de peine que je connais ma joie.

Antoine de Saint-Exupéry, Sept lettres à Natalie Paley
5 mars 2010

Sans l'ombre d'un doute

Ces derniers temps, j'ai lu ici et là des choses pas terribles sur la "blogosphère", des mots teintés d'aigreur, de rancoeur voire de mépris. J'ai lu un texte très long (mais bien écrit, drôle et souvent juste) qui disait que bloguer est toujours une perte de temps. J'ai pensé que je ne voyais pas les choses de cette façon. La "blogo" que j'aime est diverse, généreuse, créative et bienveillante. Ce blog est une fenêtre (ou une porte, au choix) ouverte sur ce qui se passe ici, mais guère plus qu'une fenêtre. Je suis libre d'y mettre ce qu'il me plaît, vous êtes libres de regarder ou pas. Une fenêtre et pas un miroir ni une vitrine, d'ailleurs je n'ai rien à vendre (juste les enfants certains jours, j'aimerais bien, mais euh... non...). Les messages postés ne sont souvent que prétextes à échanger. Je ne pense pas "perdre" mon temps en écrivant ici et en vous lisant, pas plus que je ne l'ai perdu en rencontrant certaines d'entre vous. La "blogo" n'est pas toute la vie; elle n'a pas changé la mienne, mais elle la rend plus jolie. Et tant que ça sera le cas, je continuerai!

Bref, tout ça pour vous dire qu'il y a des jours avec et des jours sans. Ce mercredi matin par exemple, dans ma vie feutrée, paisible et sans remous, j'avais sérieusement envie d'étriper les enfants, ou d'"en prendre un pour taper l'autre", enfin vous voyez... Et puis j'ai reçu ce colis, joyeusement timbré (celui qui dira "comme son expéditrice" aura devancé ma pensée!) Dedans, les graines voyageuses que nous avions convenu d'échanger, dans des merveilles de petits sachets... Toutes des fleurs que j'aime, dont on va prendre soin pour essayer de les faire pousser. Pour les affreux enfants, de belles silhouettes pour faire un théâtre d'ombres... Bingo: un drap tendu, un projecteur installé, et les conflits de la matinée se sont transformés en batailles de dragons et cavalcades dans la forêt. A cet instant, j'ai béni la conceptrice du jeu, qui les a occupés une bonne partie de la journée. Je n'aime pas trop les éloges publics, mais je suis bluffée par les idées et le talent de cette fille. Elle, comme d'autres, je ne l'aurais pas connue sans cette "blogo" et elle contribue à me la faire voir comme un lieu d'échanges extraordinaire. Voilà, c'est pas plus compliqué que ça...

Ce mercredi qui avait mal commencé était finalement une bien belle journée puisque nous avons reçu la visite d'amis, et de petits qui grandissent... En la voyant s'occuper de Mona (un an), j'ai réalisé qu'Emilie aussi grandissait! Ici, je n'ai pas d'échelle pour comparer et elle est toujours le "bébé" de la maison... Mais elle grandit. Hier soir, à table, elle a annoncé à son père: "Figure-toi, papa, que plus tard je vais devenir une grande fille, comme maman"... "Hein, maman?" Oui, Emilie... Enfin, grande, sans doute pas au sens propre, mais une grande fille quand même...

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Commentaires
C
tout à fait d'accord avec toi !!! super les ombres chinoises je les avaient vues chez elle et j'ai gardé l'adresse du site dans ma tête. Bises
C
je suis fascinée par ce si joli théatre d'ombres...et ta manière de le photographier ....
C
un gain de temps pour toutes les belles choses et les jolies personnes découvertes ...<br /> Il est des mauvaises surprises parfois mais qui font grandir aussi !
F
J'hésite à laisser un commentaire ici, parce que je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette analyse de la blogosphère et que l'on risque à coup sûr de me taxer de sentiments négatifs, jalousie, rancœur, aigreur ou autre...Je ne suis tout d'abord pas d'accord avec l'idée d'une petite fenêtre ouverte, puisqu'un blog est public. Pour un espace véritablement privé, il faut mettre un code. Et, comme les vêtements que l'on porte, le maquillage que l'on met ou pas, les bijoux que l'on arbore, il constitue une vitrine de soi sur le monde. La seule chose que l'on a à vendre, c'est soi même,et on cherche, forcément, à privilégier une certaine image. D'ailleurs, nombre de blogueuses l'assument, en changeant, qui de fournisseur, qui de bannière, qui de couleurs, en disant que l'ancien "ne leur correspondait plus". <br /> Ensuite, on retrouve au fil des blogs, souvent la même image, peut être celle qui fait peur à Elisabeth, celle de la multi mère parfaite, qui nourrit, habille et éduque ses enfants, tout cela de ses blanches mains, et sans le moindre signe d'énervement, au contraire... c'est un tel bonheur, de les voir grandir. On peut comprendre que certaines s'en agacent, même si un blog "vie de famille" n'est pas forcément prétexte à l'analyse socio politique. Il n'empêche que cette multiplication des blogs jolis de mères parfaites m'amène quand même à réfléchir sur cette tendance, et bien qu'étant très éloignée de la position d'Elisabeth, je me pose un peu des questions sur la pression sociale que se mettent les mères de notre génération sur l'éducation de leurs enfants.<br /> Et puis, sur la nature désintéressée des liens qui unissent les blogueuses, là non plus, je ne suis pas d'accord, il s'agit de construction de réseaux, ce qui signifie des échanges (je commente, tu commentes, je te mets dans mes liens...). Tout cela n'est pas forcément machiavélique et intéressé, mais cela me semble un tout petit angélique de faire comme si cela n'existait pas.<br /> Enfin, sur le temps passé/perdu ou non, là, je te rejoins, oui, c'est une question de choix personnel... Je n'arrive pas personnellement à ne pas perdre ce temps, parce qu'il me permet de réfléchir, de verbaliser des choses, de les tourner en dérision. Par contre je sais que je serai plus productive sans...<br /> Et pour terminer, je trouve que la vie virtuelle est un tout petit peu plus facile que la vie réelle. Les amies virtuelles y sont enthousiastes, les compliments dithyrambiques et il y a rarement quelqu'un pour dire "je ne suis pas d'accord avec toi". Et si par hasard, cela arrive, il est bien facile de l'ignorer. Mais...que j'aime, moi, retrouver mes ami(e)s réel(le)s, qui me disent quand je ne réagis pas bien, qui m'aident à réfléchir sur mes choix, parfois avec un peu de rudesse...
L
ces ombres sont si poétiques...
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